jeudi 13 mai 2010

Record du Plus grand Drapeau au Monde : Les détails que vous n'avez pas vu. (1ère partie)

[caption id="" align="aligncenter" width="316" caption="Une Marocaine sahraouie embrasse le Drapeau lors de la cérémonie du Plus grand Drapeau au Monde à Dakhla. "]Sahraouie Marocaine [/caption]

Comme vous le savez, j'a fait le déplacement à Dakhla pour assister au déploiement du plus grand drapeau au Monde : Le Drapeau Marocain.

Une prouesse validée par Guiness qui porte en elle -à priori- l'emblème d'une jeunesse animée par l'amour de son pays. Voici le récit de ce voyage et les détails que vous n'avez pas vu en deux articles.

Jour 1 : Jeudi 6 Mai 2010.


Pour assister à l'événement, il fallait soit connaitre quelqu'un, se faire inviter par quelqu'un ou être Quelqu'un : en réalité, des jeunes sont venus spontanément sans savoir si ils pouvaient montre en avion.

Les vols réguliers entre Casa et Dakhla étaient pleins et aucune place payante n'était disponible.

Pour moi, Ce déplacement me permettrait aussi de rencontrer des sahraouis en vrai : il serait malhonnête de ma part de citer l'avis des sahraouis dans mes différents articles sans entendre ce qu'ils pensent de ce conflit du Sahara ou de voir de mes propres yeux dans quels conditions ils vivent.

Nos médias -avec toute la bonne volonté du Monde- ne peuvent pas tout dire ou raconter. D'ailleurs, je m'en suis rendu compte dans ce déplacement. Suivez-moi.

Un ami m'appelle pour me dire que les organisateurs ont prévu des avions pour le déplacement. Pour y accéder, il fallait faire le déplacement à l'aéroport de Rabat. Chose faite, je prend le train pour Rabat.

Un minibus de la Municipalité de Rabat (ou de Salé) nous y attendait pour effectuer le déplacement jusqu'à l'aéroport.

Les formalités sont vite réalisées et nous montons dans un avion de la RAM spécialement affrété pour l'occasion. Que des jeunes marocains d'un peu partout. Certains ont fait le déplacement depuis Oujda ou Nador.

Une chose m'avait étonné : on était obligé de remplir une fiche de police des frontières (comme si on se déplaçait dans un autre pays), alors que nous allions à Dakhla, une ville Marocaine -quoi qu'en disent les cartes géographiques qui coupent le Maroc en deux-. Mais il parait que ce n'est pas une pratique lors des vols réguliers.

Durant le vol, le commandant de bord nous annonce que le Drapeau est visible à travers les hublots : Une chair de poule et un sentiment indescriptible à sa vue. Tous les jeunes présents dans l'avion se mettent à chanter l'hymne national et des chansons à la gloire du Sahara : Sawt Al Hassan ynaddi. Vraiment magnifique.

[caption id="" align="aligncenter" width="350" caption="Le plus grand drapeau au Monde vue du hublot de notre avion. "]Le plus grand drapeau au Monde vue du hublot de notre avion. [/caption]

Arrivés au petit aéroport de Dakhla, une troupe de chanteurs sahraouis nous attendaient avec le fameux thé de la région. Nous avions pris là aussi des cars pour le campement ou nous allions passer les prochains jours.

Après cet agréable voyage, nous avions eu droit à une longue attente afin de recevoir le numéro de nos bivouacs.

Des bivouacs réalisés à la tradition sahraoui : bivouacs VIP pour les invités VIP (et les amis des organisateurs) et des bivouacs pour les "autres" sans toilettes avec 4 lits au lieu de 2 lits pour les VIP.

Un détail insignifiant puisque la majorité des jeunes n'y prêtaient aucune attention.

Jusqu'à ce moment, aucun organisateur ne nous avait prévenu de ce que nous allions faire de nos journées. Nous l'avions compris à nos dépends : Il n'y a aucune activité spéciale alors qu'une centaine de Jeunes marocains -qui ne faisaient pas nécessairement partie du CJDM comme moi- étaient réunis dans un même lieu.

Contrairement à ce que l'on peut penser, Le CJDM qui est adossé au PAM n'a pas profté de l'occasion pour faire la Pub de son parti : le drapeau est un emblême national et non celui d'un parti ou d'une autre entité.

Jour 2 : Vendredi 7 Mai 2010 : mes premiers contacts avec des sahraouis marocains et séparatistes.


Ne voulant pas faire le touriste toute la journée ou j'ai visité -quand même- des endroits splendides tels Dakhla Attitude, les dunes blanches, Pika 25, je me suis mis à parler à des sahraouis venus d'autres villes du Sahara pour participer à cet évenement.

Je m'attendais à ce qu'il y ai des sahraouis profondément marocains. Même cette description me parait injuste : ils sont aussi marocains que tout un chacun.

Mais ce qui m'a -agréablement- surpris, c'est ces Marocains, Sahraouis, et fervents défenseurs de l'unité Nationale et du Drapeau Marocain.

Une demoiselle d'une vingtaine d'années née à Laayoune (Khadija Maoualainine) Et qui a réalisé une thèse sur l'Histoire du Sahara, me racontait pendant des heures son analyse de la situation.

A ma grande stupeur je retrouve des Sahraouis qui ont un profond amour pour le Maroc comme vous ne pouvez imaginer : En parlant de leur pays, ces jeunes ont quasiment les larmes aux yeux.

J'ai pu rencontrer un ex-Journaliste du Polisario qui travaillait à la Télé et journaux du Polisario, né à Tindouf et qui s'en était enfui pour rejoindre le Maroc il y a quelques semaines.

Les fondements de la bataille que nous menons -par exemple dans ce groupe Facebook- contre la propagande Polisario était bien fondée. Ce Monsieur m'avait raconté comment il a été censuré à plusieurs reprises quand il essayait de relater des infos négatives sur les campements à Tindouf ou sur le Polisario.

J'ai pu aussi rencontrer deux séparatistes, que j'ai pu croiser dans un café en regardant un match de foot, et qui disent que le Maroc occupe cette terre, que des Marocains venus du Nord sont des sortes de colons pour eux.

En poussant la discussion plus loin, ils s'avèrent que ces Séparatistes sont victimes d'une détresse sociale : Après la fin de leurs études, ils retrouvent assez peu de travail, avec un manque de respect pour leur culture et pour ce qu'ils sont. Une injustice sociale entre des sahraouis très riches et ces jeunes qui vivent parfois dans des conditions déplorables.

A noter qu'ils étaient peu enclin à en discuter : pour eux, tous les autres sont des indics ou des délateurs.

Ceci dit, une partie des sahraouis vivent à coup de subventions de l'état : ils ont appris à dépendre de cette "Cartiya" (la carte qui leur permet d'avoir des aides aux chômages et aux nutriments de base de la part de l'état).

Pour différents Marocains, les sahraouis profitent de la situation actuelle au Sahara pour vivre aux dépens des autres Marocains. Pour certains sahraouis -essentiellement séparatistes- les Marocains profitent de leurs ressources et de leur terre.

Une stigmatisation des deux cotés qui ne présage rien de bon.

Et c'est là ou mon déplacement était le plus fructifiant : L'urgence de détruire cette stigmatisation injuste des deux cotés.

Et cela était possible : J'ai vu des jeunes filles marocaines sahraouis pleurer car elles se séparaient des filles venus de Meknes et qui partageaient le même bivouac avec elles. Les filles de Meknes me racontaient comment ces jeunes Marocaines sahraouis étaient accueillantes et partageaient tout ce qu'elles avaient avec elles.

Vivre ensemble dans le respect des droits de tout un chacun est possible, mais il faut y mettre de soi et c'est là le plus grand travail.

Durant le soir, les officiels et la presse arrivent au campement. Contrairement aux rumeurs, Fouad Al El Himma créateur du PAM n'avait pas fait le déplacement. Il y avait par contre beaucoup de journalistes et d'artistes.

J'ai appris que tout ces officiels et journalistes étaient supposés passer leur séjour dans le campement, mais lorsqu'ils ont vus l'état des lieux ils ont refusé de s'y installer.

Ils ont été hébergés avec les Organisateurs dans un hôtel de la ville. Le campement c'est fait pour nous autres !

Ainsi soit-il.

J'ai pu quand même discuter avec le président du CJDM, Mehdi Bensaid, et personnellement je crois en l'honnêteté de ce jeune Marocain mais pas ceux qui l'entourent.

Certains d'entre eux croyaient qu'ils faisaient de l'aumône à nous autres : j'ai assisté (le lendemain) à une scène ou l'un des organisateurs réprimandait un Monsieur Présent lors du déploiement du Drapeau et qui rigolait quand le speaker faisant une mauvaise traduction en arabe de ce que disait un Américain du Parti démocrate US. Il l'a menacé de le faire sortir d'ici ! Vive la démocratie alors.

Jour 3 : Déploiement du plus Grand drapeau au Monde et Jour 4 avec une rencontre-débat avec un comité de la Société Nationale de la Radio et Télévision (SNRT) dans le prochain article.


A suivre.

1 commentaire:

  1. J'etais a Dakhla aussi et tout comme toi j'ai du resider dans le bivouacs a 3 personnes , c'etait sympa >Rachid sassy

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