samedi 18 août 2012

L'article sans titre ou la bataille ultime du Maroc

L'une des premières photos mise sur mon blog est enfin d'actualité.


Pour une fois, je prend juste mon clavier pour vous parler.

J'ai l'habitude de poser cette question existentielle à mes ami(e)s, aux personnes qui comptent pour moi : Que voulez-vous faire de votre vie ? 


La réponse semble aussi simple que la question, mais ô bien difficile à réaliser.

"Vivre heureux."

Ce bonheur qui fait la quête de notre vie est tout ce qu'il y a de plus subjectif, mais il reste néanmoins une raison pour se réveiller chaque jour.

Comme ce drogué à la quête de sa dose, j'ai cherché ce bonheur partout. Et je l'ai trouvé.

Ce qui me désole le plus dans l'évolution de mon pays depuis ces derniers mois, c'est bien une chose : l'individualisme morbide.

Avant, nous étions un peuple pauvre, mais nous avions des principes et des valeurs. Des valeurs confraternelles ou on se targuait, avec beaucoup de fierté, qu'aucun Marocain ne meurt de faim dans notre royaume.

Cela impliquait tellement de choses, et d'une manière si simple, que le Marocain était là pour aider son frère Marocain.

C'était un peu une "assurance" nationale qui nous permettait de partager le peu que l'on avait avec les autres, tout en vivant heureux.

Bien avant, mon blog comportait mes écrits, mon partage d'idées, de visions, de critiques. Je voulais partager un peu plus que cela.

Car c'est un peu cela l'une des raisons du bonheur : Partager.

Aujourd'hui, j'essaie de partager un peu plus qu'un écrit, une idée. J'essaie de partager mon temps, un savoir, une manière de vivre.

J'y réussis plus ou moins bien. Mais si on s'y mettait tous ensemble, sans attendre le remerciement de l'autre, ou la reconnaissance de la société, croyez-moi, on serait probablement pas plus "riches" qu'aujourd'hui, mais qu'est ce qu'on serait heureux.

J'ai arrêté d'écrire des articles, comme celui-là, ou je disais il y a 3 ans que l'on passera par des périodes très difficiles au Maroc. 

On me prenait pour un fou, alarmiste... qui n'avait pas le droit de parler économie car il n'avait pas ce Graal qu'est le diplôme d'économiste.

Aujourd'hui, ces périodes difficiles sont devant nous, dans quelques mois ou quelques semaines.

Et aujourd'hui, le seul moyen de s'en sortir, ce n'est pas de faire appel aux "Boites de conseil à production de slides" qui se sont engraissés à coup de contrats Marocains, ni aux Américains que l'on s'imagine "amis du Maroc" ou de la France "grande soeur de notre pays".

Les temps sont durs pour tous. Et le seul slogan qui prévaudra est : "je sauve les miens, le Maroc... c'est quoi ?"

Aujourd'hui, nous serons obligés, vous et moi, ces gens qui n'ont ni profité du "boum" de l'investissement du Maroc (ou de la corruption et de ses passes-droits), ni nous nous sommes engraissés à coups de subventions de l'état, nous serons obligés de réparer les pots cassés.

Car nous sommes dans ce grand navire qu'est le Maroc, prêt à se fracasser par simple écorchure de réserves de blés qui dégringolent ou de devises qui s'évadent des comptes du pays.

Nous ne sommes pas ces rats qui sautent en premier d'un navire qui coule (et Dieu seul sait qu'ils sont nombreux). Nous ne sommes pas de ceux qui s'appitoient sur leur sort en cherchant une tête à claques sur qui nous portons tous nos malheurs (quoi que le pauvre Benkirane semble bien le devenir pour certains).

Dites moi pas que c'est la "démocratie" qui résoudra tout. Sinon, il n y aura plus de pauvres dans les pays "démocratiques".

Et entre nous, j'en ai marre de cet état qui nous infantilise en nous disant : Mais tout va bien. Pas de panique.

Je préfère qu'on se dise nos 4 vérités en Face : Oui, notre pays va passer une zone de Turbulence. Et en bon commandant de Bord, Benkirane l'a dit : Nous sommes en crise, mettez vos ceintures, zone de forte turbulences en vue. 

Non, aujourd'hui, on doit se préparer à être plus solidaire qu'auparavant. Car nous avons besoin les uns des autres pour préserver ce pays qu'est le notre. Ce pays pour lequel nos ancêtres ont du verser du sang pour que nous poussions vivre sur ces terres.


Ne mérite-il pas que l'on fasse au moins des concessions pour lui ?

Préparez-vous, la Merde ne fait que commencer. 

Mais qui sautera en premier du navire ?

Et que la bataille commence.


A lire en complément : Comme quoi on n'est pas les seuls sur le Blog de la Banque Mondiale

Tout est une question de timing : doit-on se préparer à une nouvelle crise mondiale des prix alimentaires?