lundi 19 septembre 2011

CHOC ! Au commissariat à Casablanca et cela peut vous arriver.


Que dire ? Choqué, voilà...

Un adjectif qui ne me permet pas d'exprimer ce que je ressens. N'en rigolez pas, cela risque de vous arriver aussi ! #TrueStory.


Il y a quelques mois, j'ai perdu ma CIN (Carte d'Identité Nationale). N'ayant pas trop le temps d'en refaire une autre et surtout grand adepte de la procrastination, j'ai retardé ce moment fatidique pour le vendredi dernier.

J'ai alors tout simplement décidé d'aller vers la préfecture de police vers 14h.

Comme tout marocain, je savais qu'au commissariat, j'aurai droit au perpétuel accueil froid, au charmant contact avec nos flics moustachus, munis de leurs dactylos du début du siècle et qui renvoient vos dossiers aux calendes grecques pour une virgule ou un document mal rédigé.

Et là, premier choc !

Le policier à l'accueil... me sourit !

Awah ?! Au fond de ma pensée, je criais : "Eho ! Cache ton sourire mon ami : je ne suis pas un billet de 50 dhs -de bakchich- ambulant ! En plus, je suis un adepte de la stratégie Pingouin, je ne donne JAMAIS de bakchich. Tu m'auras pas ! Ok ?"

Puis, avec son sourire, il me dit de revenir le lundi puisqu'ils n'acceptent plus les demandes pour CIN après 14h. Il me donne aussi une liste de documents à ramener.

Et là, j’espérais voir resurgir le flic de jadis, le flic qui te demande une liste de 12 documents à ramener.

J'ai alors, sorti mon stylo et un cahier (24 pages, marque Jaguar, photo de droite) pour noter la longue liste de documents à refaire. Les perpétuels acte de naissance, de vie, de mariage, d'existence...

Mais non ! tout ça à la trappe !

Il me demande juste, une simple facture d'Eau/Electricité du dernier mois, UNE photo, un timbre de 20 Dhs et la photocopie de l'ancienne CIN.

Et la fameuse déclaration de perte ? S'il te plait dit Oui cher flic souriant...

Mais non, il s'est entêté.

Awah 2 ! Suis-je dans un gag de la caméra cachée ?

Et le flic me demande de me diriger vers le commissariat de ma zone d'habitation pour faire le certificat de résidence.

Et là, troisième choc : Un autre flic qui me sourit. On papote, on sympathise... et il me raconte la honte : un "client" voulait lui glisser 100 Dhs de bakchich !!! (Wllah !)

Je repars à la préfecture, je dépose mes documents, un petit passage par le service des empreintes et un sourire (encore un autre) d'une charmante policière au comptoir !

Le policier a même utilisé un scanner pour faire une copie de tous mes documents. Il a scanné aussi mes empreintes avec un appareil numérique... Un flic-geek ?

Et tout cela en une demi-journée, malgré les interminables bouchons de Casablanca.

Non, mais oh ! Ou va le Maroc ?

Nous qui avons l'habitude de râler sur le train qui est parti (مشى علي الطران), et non, nous qui sommes en retard, sur ces flics et ce système corrompu qui ne produit que de la médiocrité... sur quoi allons-nous râler alors ?


P.S : Apparemment, c'est l'anniversaire de notre cher Premier ministre, Mr Abass El Fassi qui fête -apparemment, là aussi- ses 71 ans.

En ce jour d'anniversaire, je te souhaite, cher Premier ministre, une longue vie politique -ah, ça tu l'as déjà eu-, beaucoup de réussite dans ce que tu entreprends, et la paix avec nos journalistes -à qui tu n'as jamais donné un seul interview depuis que tu es premier ministre-.

Je te dédie cette chanson.