samedi 29 janvier 2011

Les égyptiens ne veulent plus de Moubarak. Vont-ils réussir ?

La police égyptienne utilise des canons à eau contre des manifestants qui font leur prière. 

Depuis le 25 janvier (#Jan25), les Égyptiens sont sortis dans les rues pour scander : "Le peuple va faire tomber le régime". Ils ont passé la nuit dans les rues du Caire, de Suez, d'Alexandrie...

Aujourd'hui, le 28 Janvier, ils se sont rassemblés en masse pour faire valoir ce qu'il y a de plus légitime dans ce monde : un droit à la liberté et le droit à un régime du peuple et non qui se nourrit du peuple.


Dans l'un des premiers black-out total depuis l’avènement d'internet, le régime Moubarak a tout fait pour faire taire les voix des égyptiens : Sans internet, sans sms, sans réseau téléphone, l'information diffuse quand même !

Les égyptiens paient de leur sang le tribut de la liberté, mais... vont-ils réussir là ou les tunisiens ont réussi ?

Hormis le désir que porte toute personne, de voir le vieux Moubarak de ses 80 ans, sur un lit d’hôpital de gériatrie, l'enjeu de l'Egypte est très important pour des forces qui ne s'intéressent nullement à l’intérêt des peuples.

La première grande force négative au changement de Moubarak est, et sera ISRAËL ! Moubarak est un allié d'Israël -que l'on nomme un chat, un chat-.

L'impact d'Israël en Egypte est réel et est très consistant. Les dirigeants israéliens avalent leur salive juste à l'idée de voir un régime démocratique en Egypte.

Deuxième force négative est l'armée Égyptienne. Contrairement à l'époque Ben Ali, l'armée Égyptienne est stationnée à l'intérieur des villes.

L'usage de balles réelles contre les citoyens ne s'est pas fait trop attendre : 3 jours après le début de la révolte, 18 égyptiens martyrs ont été tués en une seule journée.

Les égyptiens pourront-ils forcer la main à l'armée qui soutient Moubarak ? Malgré que l'on a entendu que des militaires et des policiers enlevaient leurs tuniques pour se joindre aux masses, les leaders de l'armée ne seront probablement pas prêts à faire autant.

Le nombre des morts risque d'augmenter.
Moubarak qui vient de demander au gouvernement de déposer la démission, frustre encore plus les manifestants.

Cette manœuvre désespérée de changer le gouvernement ne donnera de résultat que si Moubarak a suffisamment de courage de nommer un premier ministre qui fait parti de l'opposition : ce qui est INVRAISEMBLABLE.

La troisième et évidente force négative est Moubarak lui-même : Il est vieux, probablement mourant et n'a plus grand chose à perdre si il perd son statut de président.

Comme un suffocant, il s'attachera à toute lueur même désespérée pour préserver sa place.

Obama qui vient de faire un speech en réaction à ces évènements a manié le bâton et la carotte : En bon orateur diplomate, il a coupé la poire en deux et a caressé chaque camp dans le sens du poil.

La seule issue possible restera sous forme de question : Combien de martyrs devra offrir le peuple Égyptien pour avoir droit à la liberté ?

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