mercredi 5 octobre 2011

Nouvelle coalition politique au Maroc : Une belle bataille qui commence ?

Photo en groupe des 8 partis
et surtout de l'homme qui se cache derrière l'Alliance pour la démocratie
(Le Mr derrière le bras de Laensar) 

Ce matin, on apprend que 8 partis marocains ont formé une coalition baptisée "Alliance pour la démocratie".
Elle regroupe    :

  1. RNI : Rassemblent National des indépendants, dont le secrétaire général est l'actuel ministre des finances, Salah Eddine Mezouar.
  2. PAM : Parti authenticité et modernité de son créateur Fouad Ali El Himma et dont le secrétaire général est Cheikh Biadillah (Majoritaire dans l'actuel parlement)
  3. UC : Union constitutionnelle (SG : Mohamed Abied)
  4. MP : Mouvement Populaire (SG : Mohamed Laenser, actuel ministre d'état)
  5. PS : Parti Socialiste (SG : Abdelmajid Bouzoubaa)
  6. PT : Parti travailliste (SG : Benatiq Abdelkrim)
  7. PGV : (euh, je ne savais pas qu'il existe) Parti de la gauche verte créé en 2010 (SG :Mohamed Fares).
  8. Parti Annahda et Al Fadila : Créé en 2005 et dont le SG est Mohamed Khalidi.
C'est Mezouar qui a fait l'annonce et il parait que c'est le RNI qui va mener la file : On sait bien que le PAM a autant de pouvoir d'influence que le RNI, si ce n'est plus.

Et il est évident que mettre le RNI au devant de la scène est un pur moyen de communication. Mettre le PAM en chef e file aurait réduit la crédibilité à la fois sur le plan local comme sur le plan internationale.  

On sait bien que la bataille pour le prochain gouvernement est en cours. Pour le RNI et le PAM, la bataille a commencé il y a bien longtemps, chacun avec ses outils (plus ou moins éthiquement acceptables). 

Et cette coalition est une action intelligente de la part de ces partis, bien-sur, pour servir leurs intérêts : à savoir gérer le prochain gouvernement. 

Sur le plan idéologique, cela fait un panaché : un parti islamiste comme Al Fadila, avec 3 partis de gauche et 4 partis centre-droite : c'est quasi incompatible

Mais quand on sait que ce n'est pas l'idéologie qui réunit les partis Marocains mais bien les objectifs électoralistes, on comprend un peu mieux. Un peu comme si ces partis se disaient : "Allez, on se met ensemble, on gagne, et puis après, on verra. Ok ?"

Nos partis ne sont pas dupes, ils savent que ce n'est pas la qualité des programmes qui font gagner, mais bien d'autres choses. 

Mais bon, en tout, on se retrouve avec un champ politique qui s'éclaircit un peu plus :

  • D'un coté, la vieillote Koutla historique, dont le chef de file est l'USFP. Un USFP grabataire dont le Secrétaire Général (Abdelwahed Radi)  ne veut rien lâcher pour des jeunes qui sont capables de changer la donne. L'Istiqlal est déjà grillé et le PPS ne peut rien sans ses deux grands amis. Mais cette nouvelle alliance pourrait les pousser à enfin se mettre d'accord. 
  • D'un autre coté, on a cette nouvelle alliance, ou pôle électoraliste. 
  • Et on a le grand méconnu, l'électron libre et la bombe atomique à lui seul : le PJD. Le parti islamiste qui semble être l'ennemi commun de tout ce beau monde. 

Tant mieux ! Que la bataille commence.

P.S : Avant d'écrire cet article, j'ai émis une hypothèse vitale qui est tacite : La totale neutralité et impartialité de l'état dans la tenue et la préparation de ces élections.