mardi 13 septembre 2011

Ce 12ème anniversaire que ne connaitra pas Khadija. Pourquoi ?


J'ai partagé avec vous, des jours, des moments, des idées plus ou moins bonnes.

 Parfois des combats, des joies et des tristesses. C'est un acquis, un bonheur de savoir que malgré tout, j'ai fait partie de votre vie, au moins pour un court moment ou vous survolez l'un des écrits de ce blog.

A chaque soupir, à chaque respiration, on peut se rendre à l'évidence que le temps qui passe est un temps qui est devenu une partie de notre histoire.

Aujourd'hui, je suis supposé fêter mon anniversaire. Je pouvais être heureux et prier que tout ce monde soit dans un bonheur interminable, sauf que NON. Mon bonheur n'est pas complet. Pire, je suis plus triste que jamais.

Cette semaine, on prépare nos petits bambins à partir à l'école, on appréhende, on espère...

Mais une fille, une fillette plutot, une Marocaine, ne saura pas ce que c'est "vivre". Elle avait 11 ans, elle n'a pas eu le droit de souffler ses 12 bougies.

Qu'a-t-elle fait ?

Ni plus, ni moins que nos enfants : elle n'a pas choisi de naitre, elle n'a pas choisi sa famille. Une famille pauvre. Son père l'emmena travailler comme une bonne dans une maison. A 11 ans, elle ne savait pas ce que c'est jouer, rigoler, espérer.

Battue à mort, elle est partie à tout jamais. Son petit corps d'enfant n'a pas supporté NOTRE violence humaine.

Oui, NOTRE violence. Car à coté de ceux qui l'ont brutalisé, il y avait des gens, comme vous et moi, qui se tairaient dans un silence coupable.

Elle s'appelait Khadija, je ne l'ai jamais vu, ni rencontré, et je ne la verrai jamais.

Elle avait 11 ans. Et elle n'en aura pas plus.